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Jerome Bellanca - Ultra100Limites

Que m'arrive t il ? un trail ?... Eco trail de Paris, une première.

C'est une semaine vraiment allégée mais vraiment cette fois-ci afin de participer à l'Eco trail de Paris, la distance reine, le 80km. Ce n'est pas l'objectif de l'année, on est d'accord, car je suis novice en trail, mais je compte faire valoir mon endurance.

Cela tombe bien car côté Elite (dont je ne fais pas partie) il y a apparemment un sérieux niveau. 7 Athlètes réputés sur trail longue distance sont annoncés. Je ne prétends à rien car je n'ai pas fait de spécifique trail mais c'est un trail pour lequel il faut peu de technique, notamment en descente. Le tout est de savoir si je vais avoir les "cuisses" pour passer les 1500m de dénivelé positif sous forme de montées courtes successives donc casse pattes, tout en maintenant un rythme soutenu. Les spécialistes gagnent déjà des points sur cela. Mais je ne pars pas à la légère et je vais faire ma course.

Voilà donc tout est dit.

Du coup, lundi matin séance de sophro avec Fabienne comme depuis quelques lundis maintenant. Ce jour nous bifurquons un peu pour faire une séance de relaxation méthode Desmarty. Cela consiste à faire vibrer les parties du corps. J'adore ! C'est hyper efficace. Quel bien être. Le midi, petit footing 10.3km.

Footing 7.5km + 2km piste en 7'07 + 0.5km mardi soir. 33' minutes de home trainer le mercredi et balnéo. Footing léger jeudi de 8km et 4 lignes droites. Vendredi, départ en avion sur Paris. Là bas échauffement et reconnaissance de la fin du parcours avec Nico Dubuget car pas loin de mon hébergement. J'ai rencontré Nicolas à Millau lors du regroupement Equipe de France de 100km. Potentiellement il peut faire parti du prochain mondial car il a fait 3eme au France en 2016 avec un chrono de 7h13. Bref, je suis reçu comme un roi par toute sa famille. C'est très agréable.

Samedi. La course !

Le vendredi soir temps très bien. Le samedi matin pluie fine et intense, du genre à tout détremper. Je commence à m'inquiéter. Pas trop de place dans ma valise pour l'avion, j'avais fait le paris de prendre seulement mes runnings route car c'est un trail dit roulant et chaque année, les meilleurs font ce choix là.

J'ai déjà eu une mauvaise expérience sur un trail de 21km: je glissais en permanence !!!

On arrive sur le lieu du départ. Il fait 10degrés et il ne pleut plus. Cool. Je suis light. J'ai mon tee shirt mes manchettes ma casquette mon short et mes runnings, et le sac de trail bien sûr.

Sur la ligne de départ, je commence à avoir froid car il y a aussi du vent. Vite le départ !!!!

Que m'arrive t il ? un trail ?... Eco trail de Paris, une première.

12h15. Les coureurs sont lancés. C'est un vrai champs de cross sur 300-400m. Je me place idéalement à l'arrière du peloton de tête. Je me protège du vent et me laisse guider. Pour l'instant mes runnings font l'affaire. Le terrain est propice: terre ou sable tassé, un peu de route. Tout roule pendant 20 km. Je me fais larguer vers le 20eme justement car je glisse sur les premières montées ou la pluie a fait son effet. Je passe au premier ravito à Buc au 22eme kilo avec en gros 1 minute de retard.

J'ai déjà froid aux mains et Nico me tend une paire de gants. Cool !

Que m'arrive t il ? un trail ?... Eco trail de Paris, une première.Que m'arrive t il ? un trail ?... Eco trail de Paris, une première.Que m'arrive t il ? un trail ?... Eco trail de Paris, une première.

Je trace seul. Je suis 10eme. Puis je prends le temps de m'arrêter pour faire une pause pipi. Du coup un coureur étranger me rattrape. Je pense que c'est un des gars qui finit dans les premiers. On rentre dans le village de Buc. Là en arrivant sur la route, une dame de l'orga nous fait signe qu'il faut remonter sur le trottoir. Ok. On remonte le village mais plus d'indications. En haut on tourne pour aller vers une forêt. Toujours rien ! On s'arrête on cherche. On rebrousse chemin. On revient ou on était en rentrant dans le village et là on voit le passage étroit entre deux maisons. Super en fait ou la dame nous a indiqué, il fallait simplement traverser la route. Génial !

Ah oui j'oubliais entre temps la neige a fait son apparition et donc la température est descendue de 10 degrés en 22km.

Allez c'est reparti. Mais la galère commence.

Ca y est on attaque vraiment la partie pure trail et ce qui devait arriver arriva. Je glisse dans tous les sens. Je galère pour la moindre montée. On nous annonce 23 ou 24eme. Donc on a pris un tir en se trompant de parcours. Ca motive encore moins. Je commence à prendre froid également. Les jambes tournent moins bien, grippée par le froid et surtout parce que je cours en canard. Je me prend une pelle sur du plat ! J'en prendrais une autre dans une descente. Je ne sens plus mes mains, elles sont gelées. Faut que j'arrête. Je n'ai plus d'intérêt sur cette course et ce qui devait être avant tout un plaisir n'en est plus. Au 38eme, je mettrais au moins 5 minute à défaire les clips de mon sac pour pouvoir l'enlever et attraper mon téléphone. La galère aussi pour taper le numéro de Nico. Quand les mains sont comme du bois mort !!!

Je mettrais autant de temps pour faire la démarche inverse, remettre mon sac. Je garde même mon téléphone à la main, impossible de le remettre. Du coup je suis complètement frigorifié avec tout ce temps à rester immobile. Je dois repartir, j'ai pas le choix, Nico ne peut me retrouver que plus loin vers le 45eme.

Et là c'est une grosse galère ! Des kilomètres interminables. Finalement je trouve ma porte de sortie : au 43eme environ, le chemin passe à côté d'une route avec un croisement et des feux. Un panneau d'entrée de ville. Idéal pour me retrouver. J'appelle Nico. Frigorifié, je commence à attendre et deux personnes dans une voiture qui attendaient un coureur, me propose de rentrer au chaud dans leur voiture. Je ne les remercierais jamais assez. Quelle aubaine. Au bout de 10minutes Nico arrive et me récupère. Je commence un peu à me réchauffer sur le retour. il me ramène à son appart avant lui de repartir pour faire l'assistance à Vincent Viet (Trailer réputé).

En arrivant je passe un temps conséquent sous la douche pour me réchauffer. Je n'ai pas trop de bobo par rapport à mes chutes. Je n'ai pas trop mal aux cannes. J'ai bien fait d'arrêter et aucuns regrets (à part celui de n'avoir pas pris mes autres runnings et de ne pas être monté à la tour Eiffel). Je vais pouvoir enchainer sur ma préparation.

La saison commence maintenant.

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